
Avec la fermeture des écoles à travers le monde en raison de la pandémie de COVID-19, presque tous les élèves ont dû continuer à étudier depuis leur domicile. Cependant, beaucoup d’entre eux manquent du nécessaire pour accéder à ce nouveau mode d’apprentissage. Tout cela montre qu’il ne s’agit pas seulement d’une urgence sanitaire, mais une crise de l’éducation. L’impact de cette pandémie va encore accentuer la déscolarisation des milliers d’enfants en Afrique. Les Ecoles Immaculée ou gérées par les sœurs, en lien avec les responsables de l’Enseignement Privé Catholique soutiennent les systèmes éducatifs.
Du Sénégal à la Guinée Bissau en passant par le Burkina Faso, nous nous apprêtons à accueillir 1626 élèves à travers nos 12 établissements ; grande responsabilité en ce moment très délicat pour tous. Les mêmes consignes de sécurité sont données. En faisant un tour d’horizon, nous avons vu comment la reprise des cours prévue ce mois de juin 2020 se prépare, avec tous les imprévus, les inquiétudes, les incertitudes et parfois la pression du Ministère de l’Education, des enseignants et des parents.
Comment rejoindre son établissement au moment où les déplacements inter urbains et régionaux sont interdits ? Certes l’Etat a mis des bus à la disposition des enseignants pour les rapprocher de leurs lieux de travail. Comment prendre en charge les enfants souffrant de maladies chroniques qui les fragilisent face au Covid 19 ? Tant de questions que suscite cette pandémie. Sans compter les normes exigées par le Ministère de l’Education Nationale conditions nécessaires pour un bon déroulement de la reprise des cours pour les classes d’examen d’abord.
Le matériel sécuritaire tarde toujours à nous parvenir. Ace stade Marie Rose Diouf nous donne des nouvelles de Mbour. «Depuis que nos gouvernants ont annoncé la réouverture des écoles pour les classes d’examen, nous avons commencé à nous y préparer psychologiquement. Le ministère de l’éducation nationale, à travers les différentes Inspections (IEF), nous a envoyé un projet de plan de reprise des cours très ambitieux… Successivement, elle a envoyé des circulaires portant mention des dispositions à mettre en place pour une reprise des enseignements et apprentissages réussie.
Face à cela, nous éprouvons un double sentiment. Tout en souhaitant qu’une solution soit trouvée pour sauver l’année scolaire et éviter une année blanche, nous appréhendons fortement le risque encouru de reprendre le chemin de l’école devant une crise endémique en croissance dans notre pays. Cette peur est ressentie chez tous les acteurs de l’éducation : enseignants, élèves, parents. En attendant, nous avons tenu une réunion pour organiser la reprise qui demandera l’implication de tout le corps enseignant (à cause des règles de surveillance des enfants : 1 enseignant pour 10 élèves) à l’exception de ceux qui portent une maladie chronique.
Nous avons nettoyé l’école et ses alentours. Une promesse de l’État de doter les établissements des moyens sanitaires indispensables à une reprise des cours tarde à être effective. Pour notre part, le service d’hygiène est passé à l’école vendredi 29 mai pour la désinfection. Le lendemain samedi 30 mai, toutes les écoles de notre district ont été convoquées à Sandiara pour recevoir quelques masques, 01 thermo flash, 01 gel, et 01 madar (savon liquide). C’est la même chose dans toutes les écoles. Nous devrons nous débrouiller pour compléter le reste des dispositions sanitaires exigées par les agents responsables de l’éducation.
Nous laissons le soin à nos responsables de voir ce qu’il faut faire. Faut-il reprendre oui ou non au moment où la covid-19 continue de se propager surtout à Dakar. Sans compter l’impact sur le plan financier et les impayés des scolarités. C’est dire que tout n’est pas fin prêt mais nous allons ouvrir les portes de nos écoles pour accueillir nos élèves le 02 juin. Nous souhaitons que cette reprise n’entraîne pas des conséquences déplorables pour notre système éducatif. »
Ainsi donc, pour la protection, la sécurité et le bien-être des enfants et des enseignants, toutes les écoles se mettent au diapason des instructions de l’Etat. Nos sœurs Gilles Aimée Ciss, Elisabeth Sarr, (Immaculée de Dakar) ; Geneviève Mandjouba et Marie Thérèse Thioro Diouf (Notre Dame) ; Madeleine Odile Dioh (Rufisque) ; Clémentine Cécile Mendy (Mbour) ; Marie Rose Diouf (Louly) Domityla Boissy (Fatick) ; Marie Thérèse Daba Diouf (Kaolack) ; Jeanne Elisabeth Ndong (Nioro) ; Véronique Diouf (Oussouye) ; Yvonne Senghor (Guinée Bissau) et Marie Thérèse Sarr (Burkina Faso) nous ont fait écho des préparatifs tant au niveau pédagogique qu’au niveau spirituel. Partout, nous retrouvons les mêmes préoccupations et la même détermination pour continuer les programmes au niveau élémentaire et secondaire

« Nous sommes depuis plus d’une semaine en préparation pour la reprise du 2 juin. Au niveau pédagogique nous avions envoyé un contrôle aux 7ème le 12 mai par le groupe WhatsApp pour vérifier si les résumés des leçons d’éveil envoyés pendant les deux mois de confinement sont comprises et apprises. Les parents sont venus déposer les travaux le 15 mai. Pour l’organisation pratique, les 18 et 19 mai, nous avons effectué le grand nettoyage des salles de classes. Elles sont prêtes pour accueillir les enfants pas plus de 25 par classe
La particularité c’est que le nom de chaque élève est collé sur sa table et la liste à la porte. Les emplois du temps sont prêts déjà et envoyés aux parents ainsi qu’un guide pratique de l élève pour les comportements à l’école et à la maison. Ce qui permettra à chaque élève de connaître sa classe avant le 2 juin pour qu’à l’arrivée le jour de la reprise elles aillent directement dans leur classe et occupent leur place évitant ainsi le contact avec les autres. En consultant les fiches de renseignements, les élèves souffrant de pathologie chronique sont recensés afin de convoquer les parents et prendre les dispositions adéquates en concertation avec eux.» Sr Marie Thérèse Thioro (Notre Dame) Nous retrouvons pratiquement les mêmes dispositions à Rufisque, Mbour, Fatick, Kaolack, Nioro, Oussouye et Guinée Bissau.
De Nioro, Jeanne Elisabeth nous partage les préparatifs de la reprise des cours. « Je n’ai que trois enseignants pour le moment. Les autres sont bloqués dans les autres régions. Ceux qui doivent prendre les CM2 ne sont pas encore arrivés. Nous avons eu une formation avec les chefs religieux musulmans et chrétiens à l’hôpital que nous démultiplions. Nous avons profité du confinement pour mieux accueillir nos enfants à la reprise en carrelant les classes et le préau. J’ai eu les autorités administratives et éducatives pour la désinfection de nos deux bâtiments mais aussi pour le matériel de protection : Masque, thermo flash, lave mains et un gel hydro alcoolique. A cause du confinement je n’ai pas rencontré les parents sauf au whatsApp pour les consignes concernant le travail des élèves. Nous avons donné à l’IEF un plan de reprise. Avec le Seigneur et l’Immaculée la dispensatrice des dons de Dieu nous accueillons non enfants dans la joie parce confiantes en l’Esprit aux multiples charismes. »
A l’Immaculée de Dakar, un numéro est affecté à chaque élève comme à l’examen. Partout, les dispositifs de lavage des mains sont devant les classes et dans la cour. Sans oublier les thermo flash, les masques communautaires et les masques de protection. Une salle est prévue pour les cas suspect à isoler.

Les élèves eux-mêmes collaborent et encouragent. C’est le cas de Lalif, terminale G à l’Immaculée qui a pensé et conçu ce tableau. « J’ai voulu dit-il contribuer à l’effort collectif en réalisant cette image. »
Sr Marie Thérèse Sarr directrice du Lycée Privé Notre Dame de POOUYTENGA (Burkina Faso), nous partage son expérience. « L’administration, en collaboration avec les professeurs accompagnent les élèves en classes d’examen en cette période difficile d’apprentissage. Des exercices de maison, sont proposés aux apprenants, surtout dans les matières de base : mathématiques, SVT, PC, philosophie, allemand, français. C’est ainsi qu’à tout moment, ils viennent au Lycée récupérer les imprimés ou consulter leur groupe WhatsApp créé à cette occasion. Alors les plus motivés peuvent parfois prendre jusqu’à trois ou quatre exercices pour la semaine Et pour les motiver davantage, la direction a demandé aux professeurs d’assurer la correction à travers le groupe.

Au niveau sanitaire, le bureau des parents d’élèves a pris la décision de soutenir l’établissement en procurant du gel hydro-alcoolique, quant aux masques la direction provinciale de l’enseignement secondaire va s’en charger. En attendant le jour J, les classes ont été nettoyées dans le but de permettre aux élèves de se sentir en sécurité et de reprendre le travail. »
Les mesures barrières pour la reprise des cours.
Au niveau spirituel, des prières sont formulées pour les victimes du Covid 19, les agents de la santé et les personnes les plus vulnérables. En famille, en Eglise, en communauté ou seul, d’une seule voix nous continuons à implorer la miséricorde du Seigneur pour tous ceux et celles qui souffrent des conséquences de la pandémie actuelle. Pour les enfants et les jeunes, afin qu’ils puissent trouver un sens à leur vie.

Que le Seigneur les aide à traverser cette étape difficile dans leur année scolaire ; pour les parents appelés à les soutenir dans ces moments pénibles ; pour les enseignants et les éducateurs afin qu’ils les aident sur ce chemin. Nous prions aussi pour le personnel médical, ceux qui soignent les malades et les hospitalisés, les personnes âgées à domicile ou dans les maisons de retraite, tous ceux qui souffrent de cette pandémie, pour les scientifiques à la recherche de nouveaux remèdes et de vaccins.
Nous n’oublions pas les dirigeants et les responsables politiques de tous nos pays et du monde. Que le Seigneur leur donne d’être davantage à l’écoute des besoins des personnes, surtout des plus démunis, afin que chaque homme, chaque femme, chaque enfant puisse vivre dans la dignité.
Covid-19 engendre Solidarité et initiatives inédites.
Des élans de solidarité ne cessent d’augmenter partout dans le monde et nos différents lieux de mission. La Solidarité s’écrit à présent avec un grand S… parce que nous devons tous nous Sauver de cette situation, Secourir ceux qui en ont le plus besoin. C’est un état d’esprit Solidaire qui n’a fait que mettre en évidence ce qui existait déjà. Ce n’est qu’avec la solidarité et la participation de TOUS (ES) que nous pouvons avancer de nouveau. De Libreville (Gabon) Sœur Florence BOUNGOUMOU nous décrit ce qu’est cette solidarité engendrée par le Covid 19
« Ballets de solidarité ! Tel un éclair tu as surgi Tu nous as rejoints là où nous sommes. De la Chine tu es parti Tu parcours le monde. Partout tu es aux commandes Monde en arrêt ! Plus de travail !
Un langage nouveau a fait irruption dans nos vies Coronavirus, bavette, mesures- barrières, Positif au covid 19, confinement. Des vies y sont passées et une histoire à reconstruire. Ton passage a suscité multiples ballets de solidarité. Unis, tous ensemble pour vaincre le covid 19 ! Marchons le cœur plein d’Espérance et d’Humanité pour prendre soin de la Terre-Mère. »

« Alors, alors, aux différents milieux sanitaires, aux communautés éducatives, paysages économiques et sociaux, cercles familiaux et groupes religieux, ôtons ce grand un grand démon par devers nous pour que VIVE LA VIE. » (Gilles Aimée)
02 juin 2020, la reprise n’a pas eu lieu. C’est tard le soir du 1er juin que la nouvelle nous est parvenue. La question de la réouverture des écoles divise autant les autorités publiques et les responsables pédagogiques que les Ecoles privées Catholiques. Ces dernières sont réticentes à ouvrir les écoles non pas pour braver les décisions gouvernementales mais par peur de ne pas être suffisamment outillés pour mettre en œuvre les recommandations sanitaires. Le matériel promis n’avait pas été donné ou très peu par rapport au nombre important d’élèves que nous allons recevoir. Le directeur diocésain de l’Enseignement privé catholique, en concertation avec les responsables d’établissements avaient reporté la reprise par mesure de sécurité puisque toutes les conditions n’étaient réunies pour la protection des élèves. Les parents pris par l’appréhension de soumettre leurs enfants au danger cèdent au principe de précaution. Pour l’heure, le gouvernement ne possède aucune réponse catégorique aux inquiétudes des uns et des autres. Pour éviter toute contamination, la reprise est reportée à une date ultérieure.
Coordinatrice du Secteur Education (Sénégal, Burkina Faso, Guinée Bissau)
Sr Marie Thérèse Daba Diouf
Les précautions prises parlesEcoles Immaculée pourlareprisedesClasses d’Examen Face au COVID-19 /BENIN
Selon la recommandation de l’Etat seuls les élèves de CM2 en classe d’Examen ont repris le 11 Mai, afin de se préparer à leurs examens du Certificat d’Etude Primaire(CEP) prévu pour le 06 Juillet 2020. Avant cette reprise de ces élèves de CM2, les enseignants ont été dépistés avec la directrice et son adjointe. Vu l’effectif des classes, les élèves ont été réparti en plusieurs salles pour respecter la distanciation. Dans la cours ou ailleurs le port de masque est obligatoire

Le lavage des mains et l’utilisation du gel hydro-alcoolique s’avèrent indispensable. Des sensibilisations leur sont données tous les matins avant le début des cours et ceux dans les classes durant toute la journée.
Les accolades, les salutations en se serrant les mains et tout autre geste barrière sont observés. Chaque apprenant est appelé à avoir sa gourde pour l’utilisation personnelle.


Cette distanciation est observée au niveau de la cantine lors de la restauration et pendant la sieste. La reprise des élèves du CI au CM1 étant prévu pour le 10 Août 2020.L’école a pris des dispositions pour leur suivi à la maison à travers des exercices de renforcement. Ces exercices sont envoyés chaque début de semaine suivante dans l’école en vue de leurs corrections par les enseignants.
ICI SONT REMIS CES EXERCICES TRAITES PAR LES ENFANTS
Au niveau de la maternelle, un travail a été initié. Compte tenu de cette pandémie, les élèves de la maternelle sont en vacance depuis le 30 Mars 2020.Pour renforcer le niveau de ces enfants, il a été des exercices d’entrainement à faire à la maison aidés par leurs parents.

Je prie le cœur de Jésus d’être votre appui, votre consolation et vous engage à vous confier à LUI sans réserve : Sainte Jeanne Emilie de VILLENEUVE Nous rendons grâce à Dieu avec tous ceux qui ont trouvé guérison au cours de cette pandémie.
Et une pensée pieuse à tous ceux qui sont encore malades puis ceux qui ont rejoint la maison du Père. Abandonnons- nous à DIEU afin que sa volonté soit faite.